Zone de confort : Combattre la passivité et oser bousculer nos habitudes
Bousculer ses habitudes, combattre la passivité et, enfin, sortir de sa zone de confort.
En psychologie, la zone de confort désigne une certaine passivité, un compromis dans lequel nous avons nos habitudes. La zone de confort, comme son appellation l’indique, est une zone dans laquelle nous nous sentons confortables et à notre aise. Nous y gardons le contrôle nécessaire à la quiétude, la confiance et une certaine forme de sécurité.
La zone de confort est rassurante et familière. Ses limites forment un schéma routinier qui nous conforte et nous maintient chaudement dans l’espace en question. En fait, la zone de confort rend passif. Tout est là, tout est prêt, nous n’avons plus rien à faire. Lorsque nous faisons le choix de rester dans cette zone de confort, nous adoptons une position neutre et ne laissons aucune place au stress, à l’inconnu et la vulnérabilité.
De manière assez naturelle, l’Homme préfère se laisser guider par ses peurs plutôt que de vivre selon ses désirs. Nous n’aimons pas beaucoup faire face à ce qui nous effraie et faisons trop souvent le choix de la passivité, même inconsciemment. Et ce, quitte à subir une situation qui ne nous convient pas. En fait, être malheureux semble plus facile à gérer que de bousculer les habitudes et écouter nos besoins. Lorsque l’on fait ce choix-là, nous optons pour la zone de confort.
La zone de confort, combattre la passivité et oser bousculer nos habitudes. Nous y voilà, j’en parle enfin dans mon blog. Je vous dis tout et approfondis, aujourd’hui, la première zone de confort. Celle qui accepte que nous nous acceptions nos insatisfactions. De cette zone de confort qui nous rend mou et passifs. C’est parti !
« Pour réaliser quelque chose que vous n’avez jamais atteint avant, vous devez être quelqu’un que vous n’avez jamais été avant. »
Brian Tracy
Combattre la passivité et oser sortir de notre zone de confort
Quels sont les risques de la passivité et de la zone de confort ?
La zone de confort étant douillette, le risque est de préférer se voiler la face et d’attendre que ça aille mieux. On y est passif. Malheureusement, à repousser l’écoute de nos insatisfactions, nous nous enfermons dans nos habitudes et le temps passe. Se laisser aller à une routine qui ne nous anime plus s’avère pourtant pesant, voire insupportable.
La première victime de cette zone — pourtant appelée de confort — c’est la confiance en soi. Comment s’épanouir et prendre soin de notre estime de soi lorsqu’on perd trop de temps à privilégier le confort à nos besoins ?
Pourquoi sortir d’une zone dite confortable ?
La zone de confort est rassurante, mais présente une multitude d’effets secondaires dont il faut se méfier. Elle endort, ensevelit les rêves et les projets, diminue petit à petit les ressources. La zone de confort n’avance pas, elle reste figée dans le temps et dans sa forme, lorsqu’elle ne se rapetisse pas.
Quitter sa zone de confort, c’est se donner l’opportunité de grandir, d’apprendre de nous, des autres et de ce qui nous entoure.
C’est tellement tentant de se faciliter la vie ! Mais tout a un prix et ce prix peut se muer en frustration, insatisfaction, tristesse, déprime ou dépression.
Quels sont les obstacles à dépasser pour sortir de sa zone de confort et ne plus être dans la passivité
• zone de confort 1 : rester dans nos insatisfactions avec « mollesse » ;
• zone de confort 2 : résister aux changements ;
• zone de confort 3 : ne pas agir ;
• zone de confort 4 : se dévaloriser.
Aujourd’hui, nous ne parlerons que du premier obstacle, celui de rester dans nos insatisfactions avec mollesse (avec mollesse, j’insiste).
Sortir de sa zone confort permet de se rencontrer, d’ouvrir le champs des possibles, de se donner de plus de possibilités pour, enfin, devenir qui vous êtes.
Insatisfactions et passivité, notre première zone de confort
Combattre la passivité en donnant plus de place à nos insatisfactions
Beaucoup de personnes ne cherchent pas une solution à ce qui les stresse et les frustre. Ni même à ce qui les angoisse ou les rend anxieux. Simplement parce qu’en fait, elle ne se rend même pas compte qu’elles ne sont pas heureuses et, surtout, que ça compte. Ce mal-être présente la nécessité d’opérer un changement. D’urgence même, dans certains cas.
Réciter des litanies, c’est vouloir faire porter aux autres la responsabilité de notre humeur maussade ou agressive. Ce n’est qu’un leurre destiné à éviter de régler le problème. En plus, on donne l’impression qu’on en est conscient, mais qu’on n’en est pas responsable.
« C’est toujours comme ça, c’est normal. »
« je m’y ferais »
« Il faut apprendre à se contenter de ce que l’on a. On peut s’estimer heureux avec cette crise ».
Exprimer de telles affirmations, c’est reconnaître que quelque chose ne va pas, tout en reniant l’importance des situations insatisfaisantes. C’est plus facile certes. La passivité présente certains avantages, certes. Mais attention, à force, on se replie et on perd tout espoir d’une vie meilleure…
Sortir de sa zone de confort et combattre la passivité
Si nous laissons le temps faire son travail, nous allons rarement dans le sens d’un mieux… Au contraire : si personne ne réagit au problème, les choses empirent, coûtent beaucoup plus cher et causent plus de stress et d’inconfort.
Quand nous laissons moisir une situation, elle devient vite ingérable. N’est-ce pas pour cela que l’on nous pousse à aller consulter un dentiste tous les ans ? Résoudre des petits ennuis, c’est bien moins de tracas ! Sauf que pour cela, il faut apprendre à considérer l’importance des plus petits problèmes.
Dans la vie, les situations perturbantes sont de belles salles de formation. Elles nous apprennent à dépasser les difficultés, à condition de prendre le temps et de leur donner de la place.
Pourquoi nous satisfaisons-nous de notre frustration ?
Pour beaucoup, il n’est pas facile d’accepter l’existence d’un problème à régler. Il est parfois plus simple de rester dans une zone de confort, pour deux raisons principales : la peur de ne pas être à la hauteur et la peur du conflit.
Encore ces peurs que nous laissons nous envahir et guider nos actions… et nos inerties.
La peur, cette émotion qui rend passif et ferme la porte de notre zone de confort
Lorsque les émotions deviennent envahissantes, elles paralysent la capacité à prendre des décisions sensées et rationnelles. Une personne envahie par la peur se sent incapable d’aller de l’avant. D’ailleurs, elle éprouve même des difficultés à maîtriser ses pensées.
Dans des situations de peur, le cerveau émotionnel se déconnecte de la capacité à penser de manière rationnelle. Dans pareilles situations, nous en revenons très vite à des réponses de type « réflexe ». En fait, la peur bloque l’accès au potentiel et isole l’intuition du rationnel.
La peur est à l’origine de l’inaction. L’inaction est à l’origine de la peur. Il est temps de sortir de sa zone de confort. Devenir qui vous êtes vraiment est l’essence de la vie.
Les origines de la peur
La plupart des peurs ont été construites par les évènements importants de notre vie et par les croyances que nous en avons déduites. Les relations que nous avons entretenues avec nos parents, nos frères, nos sœurs et nos amis à l’école ont forgé chez nous une vision limitée de ce que nous sommes. Les peurs sont des mécanismes de défense qui nous éloignent la personne de ce que nous sommes, de nos besoins et même des idéaux que nous portons en nous.
Nos pensées, les responsables de nos inerties
Dans un monde où la cohérence sera la loi de ceux qui réussissent, il est impératif de retravailler ces blocages. Chacun porte en soi un élan créatif qui n’est pas nécessairement exploité s’il est gardé dans une zone de confort. En réalité, ce n’est pas l’environnement qui fait obstacle à la réussite, mais bien les pensées que chacun s’est construit à son propos. Il nous appartient de contrer ces scénarios négatifs qui confortent notre manque de confiance en nous.
« Si vous faites ce que vous avez toujours fait, vous aurez à chaque fois ce que vous avez toujours eu »
Alan Scott
Passivité et zone de confort, la peur de ne pas être à la hauteur
Dans notre société moderne, la peur de ne pas être assez bien grandit dans le cœur de nombreuses personnes. En fait, il y a maintenant un mot pour cela : l’atélophobie. On nous dit souvent que nous sommes plus que nos peurs et, à bien des égards, c’est vrai. Cependant, au cours de la vie, nous éprouvons souvent des émotions négatives qui se traduisent par des pensées négatives. Avec le temps, nous permettons à ces pensées de devenir permanentes dans notre subconscient.
L’atélophobie est la peur de l’imperfection ou des choses qui vont mal ainsi que la peur de l’échec. Elle se manifeste souvent par un style de pensée « perfectionniste » et peut conduire à un sentiment constant d’insuffisance ou de ne pas être « assez bon ».
Les perfectionnistes ne recherchent pas vraiment la perfection, mais cherchent plutôt à éviter la critique (sur la base du raisonnement selon lequel la critique peut pratiquement être éliminée si tout ce que l’on fait est « parfait » et exempt d’erreurs de toute nature). À cet égard, une « stratégie » perfectionniste peut être définie comme un « comportement d’évitement » ou un « comportement de sécurité » qui sont connus pour renforcer les problèmes plutôt que de les résoudre. IL est temps d’apprendre à oser !
La peur du conflit
Une autre peur nous limite dans notre disposition à sentir les frustrations et les insatisfactions : la peur du conflit. La peur de ne pas être à la hauteur nous bloque dans certaines situations, alors que la peur du conflit survient dans nos relations. En effet, nous craignons tous de perdre les gens que nous aimons. Une relation met forcément en présence un minimum de deux personnes. Nous ne contrôlerons jamais la manière de réagir de l’autre : là, nous sommes devant une grande inconnue.
Les formules telles que : « Bah ! Il ne l’a pas fait express ! », « Bah ! ce n’est pas si grave que ça ! », « Oh, de toute façon, cela ne m’atteint pas et ne m’empêche pas de vivre… » sont de belles manières d’enterrer au plus profond un vrai mécontentement.
Reconnaître l’importance de celui-ci, c’est reconnaître aussi l’autre, la relation et son importance pour nous. Admettons-le, c’est prendre un fameux risque. Mais s’il est déjà important de reconnaître un mécontentement, se situer devient capital. Les questions qui décentrent l’élan ressemblent à celles-ci : « Mais si lui n’a pas envie ? » « Et si elle me remballe ? ».
« Je peux accepter l’échec. Tout le monde rate quelque chose. Mais je ne peux pas accepter de ne pas essayer. »
Michael Jordan
C’est là toute la question de l’engagement par rapport à soi que nous abordons au chapitre réservé à l’engagement. Poser les questions qui font sortir du brouillard, c’est s’engager par rapport à soi-même. D’aucuns diront que leur problème, forcément, est de peu d’importance par rapport aux grandes catastrophes naturelles et aux famines ou qu’il est de peu d’importance par rapport à la tragédie qui frappe leur voisin de palier. Mais le processus de comparaison occulte l’importance de notre problème personnel. C’est un excellent moyen d’éviter de s’impliquer dans sa résolution.
Renversons ce raisonnement.
Personne ne pourra s’attaquer à ces grands fléaux s’il néglige son propre bonheur et minimise ses problèmes personnels.
Personne ne pourra valablement aider son voisin, son fils ou son ami dans la tragédie qu’il vit, s’il n’a pas mis un peu d’ordre dans sa vie…
Exercice pratique lors d’un séminaire
Lors d’un séminaire, il est proposé aux participants de dépasser leurs peurs en se jetant dans le vide, bien harnachés, au bout d’un câble en acier. En réalité, cette situation ne présente aucun danger réel : ils sont solidement protégés, suivis par de vrais professionnels ; ils ne peuvent ni tomber ni même se faire mal. Cet exercice semble peut-être décalé, mais en réalité il est riche par son analogie.
L’une des participantes a posé trois questions :
• le câble est-il bien entretenu et vérifié ?
• l’animateur en bas est-il formé à ralentir ma descente ?
• mon équipement est-il bien attaché ?
Après avoir reçu une réponse positive à ces trois questions, la participante a fait le premier pas dans le vide et a glissé facilement jusqu’en bas. Ce qu’elle a appris, c’est que le premier pas est le plus difficile à faire ; elle ne l’a jamais oublié au cours de sa progression dans son projet personnel.
Un autre participant a, quant à lui, réagi différemment :
• « Oui, mais… et si le câble casse ? »
• « Et si le gars qui est en bas a une crampe au moment où il doit me rattraper ? »
• « Et je tombe dans les pommes en descendant ? »
• « Et si je me tords le pied ? »
La scène a duré environ trente-cinq minutes. Le plus impressionnant était de lire la peur qui s’installait sur son visage et qui le bloquait peu à peu, à force de questions angoissantes. L’animateur a finalement décidé de ne pas poursuivre l’expérience avec ce candidat, car il envisageait simplement de ne pas sauter. Les autres participants ont pu en retirer (sans doute plus que lui) la leçon suivante : la peur est clairement quelque chose que nous construisons nous-mêmes ; tout se passe au niveau de nos pensées. Effectivement, il confirmerait lui-même, je pense, qu’il avait beaucoup plus peur après avoir posé ses questions qu’avant.
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