Je rencontre dans mes activités professionnelles grand nombre de cadres et entrepreneurs workaholics. Des personnes très engagées, très impliquées mais qui flirtent trop souvent avec un stress permanent. Comment éviter l’épuisement quand on est workaholic ?

En effet, une enquête de 2019 menée par la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound) a montré que près de 40 % des travailleurs européens ont des difficultés à combiner leur travail et leurs responsabilités familiales et personnelles, ce qui peut les amener à travailler de manière excessive.

Une autre étude de 2020 menée par la Confédération européenne des syndicats (CES) a montré que les travailleurs européens subissent une pression croissante pour travailler de longues heures. Cette pression est plus liée à la culture de l’entreprise plutôt qu’à des exigences légales .

C’est un sujet que je tiens à l’oeil. Je suis un peu (beaucoup, tendrement) dans cette catégorie d’entrepreneurs. J’aime mon métier, il me passionne. Mais je sais aussi que cette passion m’a amenée il y a plus de 12 ans, à tomber dans un terrible burnout. J’étais un workaholic, je n’avais plus de frontière entre la vie professionnelle et privée, je travaillais plus de 60 heures semaines.

Je n’avais pas les clés à l’époque pour savoir comment éviter l’épuisement.

 

Il faut rappeler que le burnout est avant tout un épuisement physique et qui touche d’abord la santé. Cela m’a bousillé les surrénales, ma santé en générale, certaines relations amicales et familiales. J’ai mis des années pour remonter la pente et je sais encore maintenant que le terrain est fragile. C’est la raison pour laquelle il faut veiller en permanence à son équilibre de vie.  qui est sans doute la seule solution pour ne pas tomber. J’ai créé en plein burnout, une méthode simple et universelle qui permet de très vite remettre de l’équilibre dans sa vie quand on est workaholic.

Quand devient-on workaholic ?

Le terme « workaholic » est une contraction de « work » (travail) et « alcoolique » et décrit l’addiction au travail. En d’autres termes, un workaholic est une personne qui est obsédée par son travail au point d’en faire une priorité absolue dans sa vie. Il touche autant les cadres, les travailleurs et les indépendants.

Le  phénomène des bourreaux de travail est complexe et peut avoir des conséquences négatives sur leur vie professionnelle et personnelle. Il est important de reconnaître les signes de l’addiction au travail et de chercher à maintenir un équilibre sain entre sa vie professionnelle et personnelle. C’est essentiel pour éviter l’épuisement. Comme je le disais plus haut, ce sont des épuisements de nos organes vitaux qui ne se régénèrent pas aussi facilement.

Les caractéristiques d’un bourreau de travail :
Les workaholics ont tendance à travailler de façon excessive et compulsive, même si leur travail n’exige pas une telle intensité. Ils peuvent également avoir du mal à déléguer des tâches à leurs collègues, et peuvent être perfectionnistes à l’excès. Les bourreaux de travail peuvent avoir une vision déformée de leur travail et considérer que leur travail est la seule choisie qui compte dans leur vie.

Pourquoi devient-on workaholic ?

Les motivations des sur-engagés professionnels

Les bourreaux de travail ont souvent une forte motivation pour réussir dans leur travail. Ils peuvent être ambitieux, compétitifs et chercher à se surpasser constamment. Ils peuvent également subir une pression sociale pour réussir et être reconnus pour leur travail. Cependant, cette motivation peut parfois dégénérer en obsession, conduisant à une surcharge de travail et à des conséquences négatives sur leur vie personnelle.

Les difficultés des cadres et entrepreneurs workaholics.

Les bourreaux de travail peuvent rencontrer des difficultés dans leur vie personnelle et professionnelle. Ils peuvent négliger leur santé, leur famille et leurs amis, et souffrir d’épuisement professionnel (burn-out). Les bourreaux de travail peuvent également avoir du mal à maintenir une relation équilibrée avec leur travail, ce qui peut entraîner une baisse de motivation et de productivité.

Les impacts sont nombreux sur :

• La santé,
• Les relations familiales,
• Le manque d’engagement amoureux,
• Une mauvaise gestion financière,
• Un manque de sport ou simplement de mouvement.

Un exemple de croyance à démêler :

«Il faut travailler beaucoup pour être créatif et productif, c’est évident »

Etonnamment C’est une croyance très répandue et pourtant bien souvent, elle ne produit que l’inverse de ce que nous voulions obtenir. Le workaholism tient du même principe qu’un athlète qui s’entraîne trop. À un moment donné, les efforts donnent l’effet contraire de ce qui est souhaité et le résultat s’avère négatif. La créativité et la vision de départ sont altérées. La tension monte entre les activités professionnelles et les activités personnelles. Des problèmes s’ensuivent:

• Relations tendues avec ceux qui nous sont chers,
• Niveau d’énergie plus bas que souhaité,
• Sommeil difficile,
• Habitudes de vie malsaine,
• Moral en baisse.

Le plaisir initial que vous preniez dans le travail diminue, et lorsque le niveau d’énergie diminue, la perte de vitesse est assurée. Cela peut être ressenti par vos collègues de travail, par vos clients internes et externes et surtout par vos proches. Vous êtes alors en chute libre. Et, croyez- moi, lorsque vous en arrivez là, l’épuisement professionnel n’est pas très loin…

Êtes-vous un cadre ou un indépendant workaholic ? Faites-le test

Dans combien de ces affirmations vous retrouvez-vous ? (Vous trouverez les informations pour comprendre le test en fin d’article)

1. Êtes-vous de ceux qui écourtent leurs 
vacances pour pouvoir retourner au
bureau ?
2. Vous sentez-vous mal si vous ne tra
vaillez pas au moins 10 heures par 
jour?
3. Vous attendez-vous à revenir à la maison fatigué à cause du travail?
4. Agissez-vous comme si votre entreprise (celle qui vous appartient ou celle pour laquelle vous travaillez) s’attendait à ce que vous mettiez ses besoins en premier, et votre famille et vos propres besoins en dernier?
5. Vous arrive-t-il de vous plaindre que les gens ne travaillent pas aussi fort que vous?
6. Continuez-vous à travailler même si tout votre corps hurle pour que vous quittiez le bureau?
7. Avez-vous de la difficulté à vous accorder du temps d’arrêt juste pour vous ?
8. Avez-vous de la difficulté à déléguer?
9. Vous sentez-vous coupable si vous dites «non» au travail? Vous faites  de plus en plus de travail?
10. Évaluez-vous votre succès par ce que vous accomplissez dans votre travail ?
11. Vous arrive-t-il de sauter des repas tant vous êtes absorbé par votre travail?
12. Êtes-vous frustré lorsque les résultats ne se pointent pas assez vite?
13. Êtes-vous du genre à prendre plus de
10 minutes pour résoudre un problème avant de demander de l’aide?
14. Êtes-vous de ceux qui écourtent leurs
vacances pour pouvoir retourner au
bureau ?
15. Êtes-vous du genre à prendre plus de
 10 minutes pour résoudre un problème avant de demander de l’aide?
16. Apportez-vous votre mallette ou votre ordinateur pour travailler à la maison le week-end?
17. Êtes-vous du genre à vérifier votre 
boîte vocale et vos courriels durant les
week-ends et même en vacances?

Comment éviter l’épuisement et augmenter son énergie ?

Au niveau émotionnel

• Engagez-vous à éliminer les émotions négatives de votre vie et à les remplacer par des émotions positives.
• Exercez-vous à demeurer positif malgré un stress intense.
• Accordez-vous des moments de repos régulièrement.
• Engagez-vous à ne mettre dans votre assiette que des
• Dites non à toute activité qui ne vous plaît pas.
• Développez vos muscles émotionnels tels que la patience, l’empathie et la confiance. Vous n’en sortirez que plus fort.
• Pratiquez-vous à étirer ces muscles et à faire suivre ces séances de périodes de repos, comme vous le feriez en entraînement.

Au niveau spirituel

• Engagez-vous à éliminer les émotions négatives de votre vie et à les remplacer par des émotions positives.
• Exercez-vous à demeurer positif malgré un stress intense. Utilisez les mantras au quotidien, ils ont un effet relaxant immédiat
• Accordez-vous des moments de repos.
• Engagez-vous à ne mettre dans votre assiette que des choses qui vous font plaisir.
• Dites non à toute activité qui ne vous plaît pas.
• Développez vos muscles émotionnels tels que la patience, l’empathie et la confiance. Vous n’en sortirez que plus fort.
• Pratiquez-vous à étirer ces muscles et à faire suivre ces séances de périodes de repos, comme vous le feriez en entraînement.

Si vous avez lu jusqu’ici vous devez sans doute vous reconnaitre comme cadre ou indépendant workaholic. Si vous avez trouvé des manières différentes pour éviter l’épuisement, votre témoignage est important.. Laissez-nous un message ci-dessous, vos expériences sont importantes pour tous. Merci à vous pour vos partages.

Comprendre le test ci-dessus

Si vous avez 5 réponses affirmatives ou moins, il semble que votre relation au travail soit saine. Vous arrivez à garder un équilibre en vie perso et vie pro.

Si vous avez plus de 5 il y a un signal d’alarme à entendre. Bien entendu plus vous montez dans le score, plus il est temps de retrouver du souffle et de l’équilibre.

Prenez soin de votre corps, c’est le seul endroit où vous êtes obligé de vivre.

JIM ROHN