Pour préserver sa santé mentale, la gymnaste Simone Biles a décidé de se retirer des Jeux olympiques
Pour préserver sa santé mentale, l’icône de la gymnastique, Simone Biles, a décidé de se retirer des Jeux olympiques. L’américaine a décidé de privilégier sa santé mentale à la compétition. Très attendue après les médailles qu’elle avait remportées en 2016 aux Jeux olympiques de Rio, la célèbre athlétique est considérée comme l’une des plus grandes de tous les temps. Simone Biles se distingue brillamment dans sa discipline depuis une bonne dizaine année. Mettons en évidence qu’elle brille encore plus en décidant de quitter les JO afin de préserver sa santé mentale. Elle avait toutes les chances de battre à nouveau des records, mais elle a décidé de faire face à ses « demons in her head », pour reprendre ses mots.
J’avais envie d’en parler, d’abord parce que ça m’a beaucoup touchée et que je voulais en savoir plus. Ensuite, parce que j’ai sincèrement envie de saluer la force mentale dont Simone Biles a fait preuve en se retirant des Jeux olympiques pour préserver sa santé mentale. Et, enfin, je voudrais faire le point avec vous sur ce qu’est le choc post-traumatique.
Pour préserver sa santé mentale, la gymnaste Simone Biles a décidé de se retirer des Jeux Olympiques
Les démons dans sa tête dus au syndrome de stress post-traumatique
Depuis des années, comme tous les athlètes de haut niveau, Simone Biles assume une pression énorme. Entre la célébrité, le devoir de perfection, le manque de temps libre, elle supporte un poids immense sur ses épaules. Malgré, la championne a toujours géré et gardé le sourire. Tout ça, sans compter les agressions sexuelles qu’elle a révélé avoir subies par l’ancien médecin de l’équipe américaine. Aujourd’hui, ce sont plus de 350 gymnastes qui ont accusé Larry Nassar d’agressions sexuelles.
C’est en 2018 que Simone Biles a ajouté son nom à la longue liste des victimes de l’ancien médecin. Elle expliquera très bien qu’au plus elle tentait de faire taire la voix dans sa tête, au plus elle résonnait. Jusqu’à ce qu’elle décide, enfin, de parler de son histoire. La gymnaste raconte combien ça la brise de devoir revenir sur les faits et de relater la violence de ce qu’elle a subi. Elle exprime d’ailleurs, à ce moment-là, que ce qui la brise davantage est l’idée de voir retourner sur ces mêmes lieux où elle a été maltraitée pour les Jeux olympiques de Tokyo, alors que c’est son rêve. Et nous y voilà…
Simone Biles est victime de flashbacks qui la replongent dans les événements traumatiques qu’elle a vécus plus jeune. Pour le peur qu’on sait, l’Américaine subit des flashbacks, de fortes pertes de concentration, des insomnies et des cauchemars. Ces symptômes-là sont ceux d’un stress post-traumatique.
Souvent, revenir sur les lieux d’un événement traumatisant fait revivre ces moments. Il arrive aussi que la mémoire se réveille partiellement ou complètement et révèle des moments qui étaient encore jusque là inconnus de la victime.
Simone Biles et la force de briser le tabou de la santé mentale
Les athlètes, sportif.ve. se de compétition, les stars de cinéma, les chanteur.euse.s, on en attend tellement d’eux. Il et elles doivent assurer parce qu’à nos yeux, quelque part, c’est leur métier. Les célébritéss se doivent de briller, d’être les meilleur.e.s, on les imagine un peu comme de super héros. À cause du succès ou d’une certaine discipline qu’on leur projette, il semble difficile de se rappeler qu’ils sont des humains, comme vous et moi.
Être fort.e c’est aussi avoir la capacité dire quand ça ne va pas. Quel courage d’annoncer son départ des Jeux olympiques quand un pays tout entier et des fans de partout dans le monde attendent ses prestations avec impatience !
C’est OK de ne pas être OK. Nous ne sommes pas là pour la juger et elle ne nous doit rien.
Dans une interview, Simone Biles confie qu’elle décide aujourd’hui de se concentrer sur sa santé mentale afin de ne pas compromettre son bien-être. Dévoiler ses tourments psychologiques est preuve d’une force qui ne peut que rappeler pourquoi l’athlète est un modèle pour beaucoup de jeunes femmes.
Lors de troubles de stress post-traumatique, il est primordial de faire face à ce qui ne va pas et d’avoir la force et la volonté de les sortir du tiroir tout en prenant soin de soi. Je salue donc le courage de Simone Biles.
Victime de stress post-traumatique, la jeune Américaine a pris la décision de se concentrer sur elle pour une victoire sur ses démons, et non pas aux Jeux olympiques.
La santé mentale souvent mise à l’épreuve lors de syndrome de stress post-traumatique
Troubles de stress post-traumatique, explications
Lorsqu’une personne a été confrontée un événement traumatisant comme une agression, une mort très soudaine dans l’entourage ou encore un accident tragique, il arrive que ces personnes soient, ensuite, victime du syndrome de stress post-traumatique. Il est tout à fait normal d’être victime de stress après un événement grave. Néanmoins, lorsque les symptômes de ce stress perdurent pendant trop longtemps après les faits, il peut être d’ordre pathologique et requiert un certain suivi.
SSPT, symptômes, démons et fantômes
Le syndrome de stress post-traumatique est un trouble de l’anxiété aigu. On le retrouve sous plusieurs formes telles que des crises d’angoisse à répétitions, des insomnies, des flashbacks constants, des pertes importantes de mémoire et de concentration, des réactions d’hypervigilance…
Les victimes du syndrome de stress post-traumatique parlent d’une impression d’être hantés. Ils se sentent suivis de flashbacks sous forme d’odeurs, de sons, d’images, qui leur font revivre l’événement constamment. Ce calvaire pousse forcément les victimes à avoir des réactions d’hypervigilance. Dans un état d’alerte permanent, ils vivent tout de manière amplifiée, dans la peur et un état d’épuisement physique et mental.
Le SSPT est évidemment extrêmement difficile à gérer, et l’est aussi pour les proches. Les victimes changent, ne semblent plus être les mêmes, ce qui démunit complètement l’entourage.
L’amour guérit beaucoup, le soutien n’a pas de prix et il vaut toujours mieux en faire trop que pas assez. |
Le SSPT est évidemment extrêmement difficile à gérer, et l’est aussi pour les proches. Les victimes changent, ne semblent plus être les mêmes, ce qui démunit complètement l’entourage. Il semble dès lors bon de rappeler que, après un drame, l’entourage joue un rôle considérable dans la guérison du ou de la victime.
Les risques du syndrome de stress post-traumatique sur la santé mentale
À force d’insomnies, d’angoisses et de vigilance constante, la déprime qui devait être passagère se transforme en dépression. La victime entre dans une réelle détresse qui cause alors une sorte de spirale infernale. Une fracture se crée avec l’entourage. ce qui n’aide pas les personnes traumatisées. Au contraire, elles ont, plus que jamais, besoin d’être soutenues et accompagnées.
Après un événement traumatisant qui a laissé des séquelles graves pendant trop longtemps, énormément de personnes mettent fin à leur vie… En effet, dans les cas de SSPT, le risque suicidaire se multiplierait par 15. Cela semble évident, mais il est extrêmement important de ne pas rester seul. Ainsi on se donne plus de chance de traiter nos troubles, de les assumer, de leur faire face et de guérir.
Guérir du Syndrome de stress post-traumatique
Lorsqu’une personne après un événement traumatisant est victime de symptômes évoqués plus haut, il est nécessaire de se faire aider. Faire appel à un.e spécialiste du trauma est plus que conseillé afin d’aller de l’avant et retrouver une vie normale. Il existe différents types de suivis selon le patient et ses besoins.
Thérapie, méditation, EMDR, il n’y a pas de recettes miracles, mais il est possible de trouver la méthode qui nous convient le mieux. Lors de la prise en charge d’un stress post-traumatique, toutes les thérapies comportementales et cognitives ont fait leur preuve. Ces thérapies-là, comme l’EMDR, se basent sur les symptômes et ressentis du patient. Elles agissent directement sur la mémoire, la perception, la prise de décision.
Pour conclure, je soulignerai simplement que l’affaire de Simone Biles quittant les Jeux olympiques nous enseignent bien des choses. Sur le fonctionnement du traumatisme et sur l’importance de prendre soin de soi et de prioriser notre santé mentale. Simone Biles, du haut de ses 24 ans, nous offre une belle leçon et on lui souhaite bonne chance !
Tout ce qu'il faut pour traverser les périodes de transition
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